L’allaitement dans la vie quotidienne

Une fois que l’allaitement est bien mis en route, donner le sein fait partie de votre quotidien et pour beaucoup c’est tout de même bien pratique ! Un lait toujours prêt, à bonne température et parfaitement adapté à bébé !

L’hygiène pendant l’allaitement

Inutile de laver les seins avant ou après la tétée. La douche quotidienne suffit et avant de donner le sein ou si on tire son lait, on se lave simplement les mains.

Se laver trop souvent pourrait masquer l’odeur de notre peau et perturber le bébé. Essuyer ou laver ses seins après la tétée peut aussi créer des irritations, alors que le lait maternel est un très bon cicatrisant.

Sport et allaitement

Que l’on allaite ou non, il est conseillé de reprendre une activité physique pour notre santé mais aussi pour le moral ! Veillez à redémarrer en douceur après avoir fait la rééducation du périnée et à utiliser un soutien-gorge adapté.

Alimentation et allaitement

Pas de régime particulier et pas nécessaire de manger plus. Il suffit d’avoir une alimentation équilibrée et variée. 

Les régimes végétaliens ou vegan peuvent entraîner des carences pour la maman, et pour le bébé si on allaite. Il faut donc consulter un professionnel de santé pour avoir des conseils et une supplémentation adaptée.

Le goût des aliments qu’on mange passe dans notre lait. Le bébé se familiarise ainsi avec la variété des saveurs. 

Alcool et allaitement

Quand on allaite, mieux vaut ne pas consommer d’alcool comme pendant la grossesse. Il passe dans le lait maternel que boit le bébé et peut aussi diminuer la production de lait. Néanmoins si on veut consommer un peu d’alcool de temps en temps, c’est possible, mais cela doit rester exceptionnel et il est préférable de ne pas boire plus d’un verre. Dans ces cas-là, on boit plutôt après la tétée. On peut aussi anticiper une soirée avec alcool en tirant notre lait avant pour le donner au bébé pendant la soirée et le lendemain.

Tabac et allaitement

Que l’on fume ou non, il est toujours préférable d’allaiter. Même si les substances contenues dans la cigarette passent dans le lait maternel, l’allaitement est quand même bénéfique pour la santé du bébé. On peut alors appliquer ces quelques conseils : 

• Attendre si possible deux heures après avoir fumé pour allaiter le bébé.
• Diminuer au maximum notre consommation de tabac.
• Fumer à l’extérieur et à distance de bébé.

Bien entendu, si on peut arrêter de fumer, c’est toujours mieux pour notre santé et celle du bébé. On peut alors utiliser des traitements de substitution nicotinique : ils sont tout à fait compatibles avec l’allaitement. On en parle avec notre médecin ou notre sage-femme.

La consommation d’autres substances toxiques comme le cannabis est déconseillée au cours de l’allaitement.

Et si on doit s’absenter ou à la reprise du travail ?

Cela n’oblige pas à stopper l’allaitement. Si on le souhaite, on peut tirer le lait. Anticiper aide beaucoup !

• Si on travaille à domicile ou à proximité du lieu où est gardé le bébé : on peut aussi s’organiser, en accord avec notre employeur, pour nous absenter le temps de le nourrir. Cela permet de continuer l’allaitement au sein.
• Sinon, on peut tirer son lait et le conserver. Il sera donné en notre absence au bébé, à la tasse ou au biberon. Il peut être nécessaire de tirer notre lait sur notre lieu de travail pour entretenir la lactation.
• On peut aussi passer à un allaitement mixte. Le bébé aura du lait infantile en notre absence, à la tasse ou au biberon selon son âge. On lui donnera le sein le reste du temps (le matin, le soir, le week-end, la nuit…). Cela nécessite que l’allaitement soit bien installé.

Quelle que soit la solution choisie pour continuer d’allaiter, on informe de notre décision les personnes qui garderont le bébé.

Et le regard des autres ?

Allaiter hors de chez soi, ou en présence d’autres personnes n’est pas toujours évident. Quand on allaite ou quand on tire son lait, on peut parfois recevoir des regards ou des paroles malveillantes. Si on se sent mal à l’aise, si on a l’impression qu’allaiter nous isole, on n’hésite pas à en parler à notre conjoint, à notre entourage, ou à un professionnel.

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