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Diabète gestationnel

Diabète gestationnel

Le diabète gestationnel touche environ 10% des femmes enceintes.

Au cours d’une grossesse normale, il existe chez toutes les femmes une insulino-résistance (le corps fait en sorte que le taux de sucre soit plus élevé pour nourrir le bébé).

Mais ce sucre doit quand même se réguler, et chez certaines femmes, il y a une anomalie de cette régulation, et le taux de sucre reste élevé dans le sang. C’est ce qu’on appelle le diabète gestationnel, ou diabète de grossesse.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque principaux sont :

  • surcharge pondérale (IMC ≥ 25 kg/m2),
  • âge (≥ 35 ans),
  • origine ethnique,
  • antécédents familiaux au premier degré de diabète de type 2,
  • antécédents obstétricaux de diabète gestationnel ou de macrosomie,
  • syndrome des ovaires polykystiques.

Complications maternelles

  • Risque accru de prééclampsie et de césarienne.
  • Le surpoids (IMC ≥ 25 kg/m2), et l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2), associés avec le diabète gestationnel augmentent les risques de prééclampsie et de césarienne par rapport aux femmes diabétiques ayant un IMC (indice de masse corporelle) normal. 

Complications foetales et néonatales

Les complications périnatales liées spécifiquement au diabète gestationnel sont rares, mais elles sont augmentées en cas de diabète préexistant à la grossesse méconnu.
La macrosomie est le facteur principal associé aux complications rapportées en cas de diabète gestationnel (dystocie des épaules notamment). 
 
L’obésité maternelle est un facteur de risque de complications surajoutées : 
  • Si le bébé est de poids normal et le diabète équilibré, on laisse souvent la grossesse aller à terme avec un accouchement par voie basse.
  • Si le bébé est macrosome et que le diabète est déséquilibré, on peut envisager un déclenchement voire une césarienne dans certains cas.

Le risque d’hypoglycémie néonatale sévère est faible.

Le risque d’hyperbilirubinémie est faiblement augmenté.

Dépistage

En France, pas systématique : en fonction des facteurs de risques.

  • En début de grossesse : glycémie à jeun pour vérifier qu’il n’y a pas de diabète préexistant à la grossesse.
  • Et entre 24 et 28 semaines d’aménorrhées, on fait boire 75 grammes de sucre avec une prise de sang à jeun, puis 1 heure et 2 heures après (HGPO 75g = hyperglycémie provoquée per os).

Une macrosomie foetale (>97e percentile) ou un hydramnios (quantité trop importante de liquide amniotique) chez une femme sans facteurs de risque doivent faire rechercher un diabète gestationnel.

Critères diagnostiques

  • Glycémie à jeun au 1er trimestre : seuil de 0,92 g/l (5,1 mmol/l)
  • Diagnostic de diabète de type 2 donc antérieur à la grossesse porté sur une glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l (7 mmol/l)
  • HGPO 75g : glycémie à jeun ≥ 0,92 g/l. (5,1 mmol/l) et/ou glycémie 1 heure après ≥ 1,80 g/l (10,0 mmol/l) et/ou glycémie 2 heures après ≥ 1,53 g/l (8,5 mmol/l)

Prise en charge

Régime alimentaire et hygiène de vie : fractionner les repas, limiter les apports en sucres rapides, choisir plutôt des aliments à index glycémique bas, céréales complètes, fibres, faire attention aux fruits…, penser à avoir une activité physique régulière.
 
Prise en charge médicale conjointe diabétologue, obstétricien : 1 à 3 femmes sur 10 devront faire des piqûres d’insuline malgré le régime.
 
Contrôler régulièrement la glycémie.
 
Dans une grande majorité des cas, le diabète gestationnel disparaît après l’accouchement. Cependant vous et votre bébé serez surveillés après la naissance. En effet, il existe pour la maman une augmentation du risque de développer un diabète de type 2 par la suite.
 
 
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